Le Trou Noir

Je te souhaite une bonne écoute petit abruti

Ma queue émerge tel un dinosaure de marbre
Mes doigts se transforment progressivement
Et finissent par atteindre une sorte de perfection
Les nerfs de mes yeux s'étirent et s'étirent jusqu'à l'infini
Les gyrophares tournent, personne ne fait attention à moi
La vipère s'enroule autour d'un autre serpent
Tandis que le vinaigre pue par la nappe
S’évapore dans un bourdonnement infernal
Je ne supporte plus le temps découpé en tranche
J'absorbe tout et regarde par la fenêtre
Je vois les cages en métal qui filent sur l'auto-bug
Et j’entends comme un long miaulement rauque et persistant
Je continue mon périple
J'abandonne toute la place qu'il me reste dans le cerveau
Mon dos craque et commence à pousser
Mes cartilages flottent et me donnent envie de détruire un animal
(Ahhhhhhhhh)

Je contemple tout ce qu'il me reste
Les fissures se creusent, elles paralysent les anfractuosités de cette roche métallique
Je ne ressens plus rien pour elle
Elle à tout dilapidée à la roulette chez son dentiste
Il scrute un territoire hostile
(Telle est ma propre définition de l'ère du Stup)

Je tourne et retourne le Stup-concept
Je tourne et retourne le Stup-concept
Il est là dans ma tête telle une pieuvre mutante
Enfermée dans ma baignoire
Je ne comprend pas encore toutes les subtilités
Alors je fouille et re-fouille comme un sanglier amnésique
Je fini par déterrer quelques Stup-truffes
Elles éclatent une par une comme du pop-corn BAFF
Celui que j’affectionnais tant étant petit d'homme
(Boom)

Veuillez opérer quelques instant, un patient va vous répondre
Ça se barre en sucette comme prévu
Veuillez opérer quelques instant
Les sirènes se multiplient
Veuillez opérer quelques instant
Shazaam, dit une femme mûre
Veuillez opérer quelques instant
Je sors d'une soirée, j'attends un taxi sous la pluie
Veuillez opérer quelques instant
Un grand blond m'a réclamé du Bruce Springsteen
Veuillez opérer quelques instant
Une grande blonde, de la cocaïne
Veuillez opérer quelques instant, un patient va vous répondre
Un patient va vous répondre
Un patient va vous répondre

Chère Mylène...
Comme nous le savons tout les deux, tu n'as toujours pas répondu à ma première lettre
Un oubli sans doute
Sache que je ne t'en veux pas
Tu dois être tellement prise par ta création et je le comprends
Car étant moi-même artiste j'ai beaucoup de mal à m’extirper de mes obsessions pour enfin affronter la réalité
(Changement d'instrumentale)
Ne t'inquiète pas, je ne suis pas vexé, je te comprends
Je veux que tu saches que je ne t'en veux pas