L'iceberg

Pour vivre ce que tu vois dans tes rêves
Tu mises sur ta fécondité
Tu l'enlise, tu l'emballe, tu l'enveloppe
Comme un coffre-fort dans une garde-robe

Pour t'assurer de ta tranquillité
Tu souris, t'accumule les années
Tu divagues au gré des vagues
Comme l'eau qui ronge le berceau de la rivière

Une tempête dans un verre d'eau
Un avion se brise dans la mer

Tu saignes et tu mens
Et ce segment te remplit la bouche
Il te donne le visage de quelqu'un qui est sûr de lui
Mais tu vis l'envers de ce que tu dis

Tu saignes et tu mens
Et ce segment te donne un air louche
Il te donne le visage de quelqu'un qui est sûr de lui
Mais tu vis l'envers de ce que tu dis

Mais toi, tu ne peux y croire
Tu ne peux rien voir
Tu t'interroges, tu te trouves bien
Ils te mangent dans la main

Mais toi, tu ne peux y croire
Tu ne peux voir que tes yeux et tes lèvres se trahissent
Car même si ton coffre se remplit
Que ton toit est solide
Ton cœur est toujours vide

T'attends que tout vienne à toi, tu ne fous rien
Tu t'enlaces, ta tête se sépare en deux

Tu saignes et tu mens
Et ce segment te remplit la bouche
Il te donne le visage de quelqu'un qui est sûr de lui
Mais tu vis l'envers de ce que tu vis

Tu saignes et tu mens
Et ce segment te donne un air louche
Il te donne le visage de quelqu'un qui est sûr de lui
Mais tu vis l'envers de ce que tu dis

Mais toi tu n'y vois rien
Tu crois que tout va bien
Mais ta tête se sépare en deux, tel un divorce
Et tu te bombes le torse