Ma Ritournelle

C’était par un jour gris, rue des Tournelles
Que j’avais rencontré la belle criminelle
Elle m’a dit « Moi c’est Marie, et vous, comment tu t’appelles ? »
Je lui ai dit « Moi, c’est David, mais plus rien ne m’appelle »

Mais il faisait si beau, sous son ombrelle
Et c’était bon marché, marcher près d’elle
Elle m'a dit « Laissez-moi partir, je ne veux pas souffrir
Car au fond, déjà, je t’aime à en mourir »

Et elle s’est jetée sur moi
Et commençait comme ça

Ma ritournelle
Je n'ai pas su vous tenir
Mais vous étiez si belle
Quand point ne pas trop souffrir
Vous vous faisiez la belle
Et je n’osais rien dire
Déjà tellement fidèle
À mon plus beau souvenir

Elle m’a quitté si souvent, mais toujours dans la peine
Et les jours de mauvais vent, pour moi, c’était pas d’veine
La fin du mois revenait tous les jours de la semaine
C’était ma faute à moi où reprendre les rênes ?

Et un jour, ça m’a plombé les ailes
Je connaissais par cœur son rituel
Je lui ai dit « Si belle que vous soyez, chaque fois
Sachez que la prochaine est la dernière fois »

Et elle ne revint pas
Seule reste au fond de moi

Ma ritournelle
J’ai tant de choses à vous dire
À vous, tout me ramène
Et toutes celles qui m’attirent
Marie ma ritournelle
e n’ai rien à leur dire

Même aux plus belles d’entre elles
Je préfère votre sourire