Hop-là Songtext
Je vins au monde, je n'avais rien dans la tête.
C'est drôle, j'avais tout, tout, tout dans les gambettes,
Rue de Bagnolet, près de la rue des Pyrénées,
Quand je suis née, hop-là.
Sur un long corps, une curieuse petite tête,
Une longue tige, une vraie fleur de pâquerette,
Le pied cambré, pas besoin d'être prophète
Pour deviner, hop-là.
Qu'à l'àge où l'on joue encore à chat perché,
Sur les tambourets, au bar du Chat qui Pêche,
Les gambettes gainées de soie noire,
Déjà, je me perchais, hop-là.
Je n'ai pas dansé les rondes enfantines.
Au bois joli, sonnaient, sonnaient les mâtines.
A pas de loup, et déjà sans peur du loup,
A quinze ans, je trottinais.
J'ai pas de tête, mais j'ai des jambes
Qui me portent, me rapportent.
Je déambule, point virgule,
Je dégaine ma dégaine.
Enfant, j'avais l'âme pieuse
Et je rêvais d'être un jour
Une petite sur du Bon Dieu.
Ben j'suis petite sur d'amour.
Venez à moi, venez donc, mes frères.
Pourvu qu'on y croit, à chacun sa prière.
Dieu m'a donné la foi et le savoir-faire.
Qu'il soit loué, hop-là.
Venez à moi, venez, Dieu vous le pardonne.
Ce soir, c'est Noël dans le cur des hommes.
Qu'elle est jolie, la messe qu'on danse à minuit
Au creux d'son lit, hop-là.
Si vous êtes musicien, je sais la messe en Ré.
Si vous êtes général, je vous ferais le défilé.
Si vous êtes poète, je vous réciterais
La petite chanson d'Verlaine.
Si vous aimez les marines, je serais mousse.
Comme dit la chanson, je vous ferais ça en douce.
Venez mes frères, je ne suis pas cultivée
Mais j'ai des connaissances.
Rien dans la tête, toute en jambes.
Je trotine et mutine,
Douce, douce, pas farouche,
Je dégaine ma dégaine.
Quel beau métier : je suis petite sur d'amour.
Infatigable, je vais de nuit et de jour.
Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes,
C'est bien connu, hop-là.
Et que m'importe, que ce soit le pauvre ou le riche.
Pour moi, les hommes sont égaux, je m'en fiche.
Comme c'est écrit, il faut aimer son prochain.
J'aime le mien, hop-là.
De mon enfance, j'ai gardé l'âme pieuse.
Bien sûr, je ne suis pas vraiment religieuse
Mais chaque jour, auprès de vous, mes chers frères,
J'égrène mon rosaire.
Entrez mes frères, entrez, c'est l'heure où l'on prie.
Ensemble, nous aurons d'autres paradis.
Ensemble, nous monterons au septième ciel,
Hop-là, hop-là, hop-là...
C'est drôle, j'avais tout, tout, tout dans les gambettes,
Rue de Bagnolet, près de la rue des Pyrénées,
Quand je suis née, hop-là.
Sur un long corps, une curieuse petite tête,
Une longue tige, une vraie fleur de pâquerette,
Le pied cambré, pas besoin d'être prophète
Pour deviner, hop-là.
Qu'à l'àge où l'on joue encore à chat perché,
Sur les tambourets, au bar du Chat qui Pêche,
Les gambettes gainées de soie noire,
Déjà, je me perchais, hop-là.
Je n'ai pas dansé les rondes enfantines.
Au bois joli, sonnaient, sonnaient les mâtines.
A pas de loup, et déjà sans peur du loup,
A quinze ans, je trottinais.
J'ai pas de tête, mais j'ai des jambes
Qui me portent, me rapportent.
Je déambule, point virgule,
Je dégaine ma dégaine.
Enfant, j'avais l'âme pieuse
Et je rêvais d'être un jour
Une petite sur du Bon Dieu.
Ben j'suis petite sur d'amour.
Venez à moi, venez donc, mes frères.
Pourvu qu'on y croit, à chacun sa prière.
Dieu m'a donné la foi et le savoir-faire.
Qu'il soit loué, hop-là.
Venez à moi, venez, Dieu vous le pardonne.
Ce soir, c'est Noël dans le cur des hommes.
Qu'elle est jolie, la messe qu'on danse à minuit
Au creux d'son lit, hop-là.
Si vous êtes musicien, je sais la messe en Ré.
Si vous êtes général, je vous ferais le défilé.
Si vous êtes poète, je vous réciterais
La petite chanson d'Verlaine.
Si vous aimez les marines, je serais mousse.
Comme dit la chanson, je vous ferais ça en douce.
Venez mes frères, je ne suis pas cultivée
Mais j'ai des connaissances.
Rien dans la tête, toute en jambes.
Je trotine et mutine,
Douce, douce, pas farouche,
Je dégaine ma dégaine.
Quel beau métier : je suis petite sur d'amour.
Infatigable, je vais de nuit et de jour.
Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes,
C'est bien connu, hop-là.
Et que m'importe, que ce soit le pauvre ou le riche.
Pour moi, les hommes sont égaux, je m'en fiche.
Comme c'est écrit, il faut aimer son prochain.
J'aime le mien, hop-là.
De mon enfance, j'ai gardé l'âme pieuse.
Bien sûr, je ne suis pas vraiment religieuse
Mais chaque jour, auprès de vous, mes chers frères,
J'égrène mon rosaire.
Entrez mes frères, entrez, c'est l'heure où l'on prie.
Ensemble, nous aurons d'autres paradis.
Ensemble, nous monterons au septième ciel,
Hop-là, hop-là, hop-là...